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Poèmes des Hauts de Pamatai
Poèmes des Hauts de Pamatai
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27 décembre 2007

le ver de terre

L’autre soir, en m’endormant, après un dernier verre,

Je fis la connaissance d’un jeune ver de terre.

Je m’étais allongé sur l’herbe de mon pré

Et sur un corps menu, n’ayant pu l’observer.

Je ressentis soudain, au long de ma poitrine,

Courir je ne sais quoi, d’infime et minime.

Dans un premier réflexe, je faillis l’écraser,

Ma main s’arrêta net pour ne pas le briser.

Cet  être minuscule sembla me regarder,

Et me dire, ami, tu viens de me sauver.

Ne crois pas, cependant, que je m’en souviendrai.

Lorsque ton corps viendra en terre reposer,

Ta chair, tes ossements, seront mes plats du jour.

Je prendrais pour dessert un reste de tes joues.

Durant plusieurs années, ma nombreuse famille,

Se nourrira de toi, chairs et os en guenilles.

Je te remercie donc de m’avoir épargné,

Mais je te mangerai sans le moindre regret.

Tu auras vu, lecteur, là, quelques ressemblances

Avec le gérant humain, dont les humbles puissances,

Font les rois, les ministres, et autres présidents,

Qui tous seront mangés par les vers dévorants.

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